15 janvier 2019

La chromatographie : l’incontournable aux prérequis complexes pour les laboratoires

La chromatographie est incontournable dans le monde du laboratoire pour analyser les composés d’un fluide ou d’un gaz. Mais pour fonctionner il faut mettre les molécules sous pression et pour cela il faut du gaz et à la sortie il faut une flamme, donc un comburant et un combustible, là aussi du gaz. Il y a encore quelques années le stockage du gaz dans les laboratoires ne préoccupait pas grand monde mais aujourd’hui c’est une autre histoire. Le stockage et l’utilisation sont soumis à des normes et sont un facteur de risque élevé.

L’hélium, gaz vecteur miracle ?

Pour obtenir des résultats rapidement avec un chromatographe et pour pousser les composés présents en phase gazeuse il faut que les molécules du gaz vecteur soient le plus petit possible. Et, pour cela, il n’y a pas mieux que l’hydrogène. Sauf que les normes de stockage et d’utilisation de l’hydrogène sont des freins évidents à son usage et on ne parle même pas de son extrême explosivité.

Ces dernières années, les laboratoires lui ont préféré l’hélium car bien qu’avec des molécules deux fois plus grosses que l’hydrogène il reste le 2éme gaz le plus “petit” et ne présente aucun risque pour la santé ni d’explosivité. Parfait !

Mais vous devez vous rappeler qu’en 2012/2013 nous avons connu une crise de l’hélium et le prix de ce dernier a encore doublé sur les 2 dernières années. Dans un litre de gaz naturel il n’y a que 2% d’hélium. Comme toute énergie fossile, la tendance ne va pas aller en s’améliorant et l’hélium ne peut pas être une solution durable dans les laboratoires, en tout cas pour la chromatographie. Il faudra préserver l’hélium pour les utilisations où il est incontournable.

On en revient au point de départ. Les performances de l’hydrogène à des vitesses linéaires supérieures offrent des avantages aux laboratoires qui souhaitent accélérer le traitement des prélèvements et maîtriser leur dépense. Mais certains laboratoires rencontrent des difficultés car ils ne sont pas homologués pour l’utilisation d’un gaz vecteur d’hydrogène.

Et pour le détecteur ?

Même si vous continuez d’utiliser de l’hélium (la récente découverte d’une mine en Tanzanie estompe les peurs de pénurie et semble stabiliser son prix), il n’en reste pas moins que l’hélium n’est pas un comburant et qu’il vous faudra utiliser de l’hydrogène associé à de l’oxygène pur pour générer une flamme.

Vous revoilà confronté aux mêmes problèmes de stockage, de sécurité, d’utilisation…

Pour conclure.

Vous nous voyez venir ? La solution la plus souple aujourd’hui c’est d’utiliser un générateur de gaz. Seule limite d’un générateur, il ne peut produire que de l’hydrogène, de l’azote ou de l’air 0 … Mais n’est-ce pas exactement ce dont nous avons besoin pour la chromatographie ? Nous compléterons l’information en détaillant les solutions dans nos prochains articles. Pour être sûr de ne rien manquer :